Pitch simple: une bande de potes de longue date, l’un d’eux apprend qu’il n’a plus que quelques mois à vivre. Pour autant il ne veut rien dire, et fait croire à son entourage qu’il n’est finalement pas malade. J’avais envie de le voir mais les critiques n’étaient pas fameuses. Après avoir pris un sacré coup de soleil en larvant aux buttes Chaumont, je me décidai à me rafraîchir au cinéma devant ce film… Avec une brochette de comédiens bien connus, et un pitch plutôt simple, ce film de potes avaient ces chances d’être réussi.
Et pourtant. Le film de pote ne fait illusion qu’une dizaine de minutes avant de s’essouffler, de manquer de rythme, de connivence entre les comédiens, et même d’humour. Ils ne sont pas crédibles dans leur amitié, tout comme Kad Merad n’est pas crédible dans son rôle de mourant. La réalisation, hormis quelques rares belles images, manque d’imagination, le scénario n’est ni original, ni vraiment construit, et les dialogues inconsistants. Pétri de bons sentiments vus, revus et foncièrement agaçants « On voulait tout casser » manque d’une identité, et d’une émotion qui rende cette brochette réellement attachante.
En plus des problèmes techniques purement cinématographiques de rythme et de réalisation, d’un scénario éculé mâtiné de niaises situations, le casting ne parvient pas à sauver l’ensemble. Une seule bonne surprise, le jeu et l’humour de Jean François Cayrey que j’avais vu en spectacle avec plaisir, et qui ne perd en rien sa verve et son charisme dans ce long métrage. En dehors de l’humoriste acerbe connu pour sa capacité à déboulonner tout azimut, rien ne pourra me faire vous recommander « On voulait tout casser ». Pas de violence, c’est les vacances et allez voir autre chose.
En résumé, voici une comédie française creuse dont vous pourrez vous passer sans avoir l’impression de louper quelque chose.
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